son air qu’il ne résistera pas longtemps. Tâchez de le rattraper dès demain ! »
Marc, le cœur noirci, sortit au plus vite dans les champs, se laissa plonger dans leur silence blond.
Mais courageusement il descendit vers le Puy.
Là il dut fouiller tous les hôtels et il n’obtint qu’un seul renseignement : au bout de trois jours Daniel Vernalle était parti pour la Savoie.
Son adresse :
Ce fut dans un parfum comme une bouffée de calme suave et de sécurité : l’inquiétude de Marc tomba soudain, comme par une magique certitude que la tourmente de Daniel, d’une grande chute, s’était apaisée.
Marc ne rentrait pas.
Justin Fresnois reçut cette lettre de Daniel :
Je ne vous demande point de m’excuser de mon silence : vous avez sûrement compris que si je ne vous ai point plus tôt écrit, c’est parce que cela m’était impossible. Je vous parlerai tout droit : j’entendais aussi ne troubler d’aucune ombre les jours où votre sœur et son fiancé se retrouveraient seuls l’un avec l’autre après mon passage ; mais maintenant il me semble qu’un temps infini s’est passé : ces deux ou trois semaines sont pour moi autant qu’une année !
Je vous demande, cher Justin, de considérer
