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Luba. — Ah !

Vania. — Na ! Tu rougis encore !

Alina, lisant. — « Arrivons train poste tous les trois ».

Luba. — Tous les trois ! La princesse, Boris et Tania ! ça me fait plaisir !

Vania. — Ça se voit. Hein, Stepa ? Elle a l’air d’être heureuse !

Stepa. — Laisse-la tranquille. C’est assommant, cette éternelle plaisanterie…

Vania. — Ah ! oui ! J’oubliais que, toi, tu fais la cour à Tania.

Stepa. — Ah ! Assez !

Lise. — S’ils arrivent par le train poste, ils seront bientôt ici.

Luba. — Alors ! Ne sortons pas ?

(Entre Plotr.)

Piotr. — Je suis prêt ! On part ?

Luba. — Non, mon oncle. On reste

Piotr. — Pourquoi ?

Luba. — Les Tcheremshanoff vont arriver. En les attendant, on va faire un tennis, hein ?

Stepa. — Je veux bien.

Luba. — Moi et Vania contre toi et Lise. Ça va ? Je vais chercher les balles.

Stepa. — Amène aussi les gamins pour les ramasser.

(Stepa, Luba, Lise et Vanta sortent.)

Le Pope. — Je m’en vais prendre congé…

Alina. — Tiens ! Où donc étiez-vous, mon père ?

Le Pope. — J’ai craint… pour ainsi dire… de troubler ces épanchements de famille.

Alina. — Mais non ! Ne partez pas ! Mon beau-frère ne saurait tarder…

Le Pope. — Ce sera peut-être un peu long…

Alina. — Il ne faut pas le priver de votre conversation, voyons !

Piotr. — Qui sont ces Tcheremschanoff ? S’agit-il de la princesse qui est née Galitzine ?

Alina. — Oui, c’est cette charmante princesse