Page:Les Agronomes latins, Caton, Varron, Columelle, Palladius, traduction Nisard, 1877.djvu/24

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les arbres de se fendre ; cinq meules, dix seaux à puiser, dix baquets, dix pelles en bois, cinq râbles en fer.

Chapitre 13

Disposition du pressoir et du cellier à olives. A l'époque du pressurage voici ce qu'il faut avoir au pressoir : un vase en cuivre de la contenance de cinq quadrantals ; trois crocs en fer, un disque d'airain ; une paire de meules, un crible, un tamis ; une hache, une cruche à vin, un levier, un lit monté pour les hommes libres faisant l'office de gardiens ; un esclave du troisième degré couchera avec les ouvriers ; de vieilles et de neuves corbeilles ; une corde de hamac ; un oreiller, un cuir, deux lampes grillées, un charnier ; une échelle, des futailles à huile, leurs couvercles ; quatorze bassins à huile, deux grandes gondoles, deux petites ; trois écumoires d'airain ; deux amphores à huile, un vase pour l'eau, une urne de quarante mesures ; un setier pour l'huile, une cuvette ; deux entonnoirs, deux éponges ; deux pots en terre, un autre de la contenance d'une urne (quatre conges), trois barres avec leurs clavettes ; deux tabourets, une balance, un poids unique de cent livres, une série de divers poids.

Chapitre 14

Clauses à proposer à l'architecte pour bâtir une maison de campagne. Si vous faites bâtir à forfait une campagne entièrement neuve, voici les obligations de l'entrepreneur. Conformément au désir, il construira toutes les murailles en moellons unis avec de la chaux, les piliers en pierres solides, les poutres qui sont nécessaires, les seuils, les jambages de porte, les linteaux, les lambourdes, les étais, les étables d'hiver pour les bœufs, les ratellers pour l'été, l'écurie, les chambrettes pour les esclaves, trois garde-mangers, une table ronde, deux chaudières, dix toits à porc, un foyer, une porte cochère et une autre à la disposition du maitre, les fenétres, dix barreaux de dix pieds pour les grandes fenêtres et pour les petites, six lucarnes ; trois bancs, cinq chaises ; deux métiers de tisserand, six carreaux transparents, un petit mortier à piler le grain, un métier de foulon ; les chambranles ; deux pressoirs. Le propriétaire fournira les matériaux, les objets nécessaires à la main d'oeuvre ; il fera tailler et polir, il sera tenu de fournir une scie et un cordeau ; cependant il n'est tenu qu'à couper et à travailler les matériaux. C'est l'entrepreneur qui fournit la pierre, la chaux, le sable, l'eau, la paille, et la terre employée au mortler. Si l'édifice vient à être frappé de la foudre, il faut y prononcer des paroles sacrées. Voici le prix du travail pour un honnéte homme qui fournit largement tout ce qui est nécessaire, et qui paye consciencieusement : les pannes occupent deux pieds sur le toit, et on supputera ainsi : celle qui ne sera pas entière, et qui aura été échancrée d'un quart, sera comptée comme une demi. Les mattières seront comptées pour deux pannes ; toutes celles qui auront de plus grandes dimensions seront comptées pour quatre. Faites conduire de la chaux et des pierres jusqu'à un pied au-dessus du sol, et ne mettez aux parties latérales, aux chambranles et aux croisées que ce qui est strictement nécessaire. Les autres conditions conslstent à composer toute la bâtisse de moellons unis à la chaux. Le prix des ouvrages énoncés cl-dessus s'évalue à un nummus sestertius