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Page:Les Amours de garnison, 1831.djvu/107

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une chambre, si vous voulez avoir la bonté de me suivre.

Il nous fit monter et nous entrâmes dans une petite chambre, dont la fenêtre garnie de barreaux, de fer, donnait sur la rue. Elle était assez propre, Mers.... dit en souriant : Me voilà en cage comme un oiseau. Préparez-nous à déjeûner, dit-il, au concierge. Monsieur, observa l’adjudant qui avait déjà parlé, il nous est expressément défendu de rien accepter et même de rester avec vous, lorsque nous aurons rempli notre mission, sous peine de punition. Nous devons encore nous assurer que vous êtes seul dans votre chambre, pour en rendre compte au lieutenant-colonel. — Vous devez obéir, dit Mers.... — Et moi je sors, observai-je à mon tour. Nous nous embrassâmes et je partis. Quand nous fûmes dans la rue, nous l’aperçûmes à la croisée, il nous fit un signe affectueux de la main, que nous lui rendîmes et nous nous éloignâmes.

Cette conduite de Savonn..... me parut aussi étrange que cruelle ; j’y reconnus