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Page:Les Amours de garnison, 1831.djvu/11

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Le mari après avoir lu la lettre, dit au comte qu’il serait toujours le bien-venu dans sa maison, et il l’invita sur-le-champ à dîner. La lettre était écrite par un de ses amis à Paris.

Til.. accepta l’invitation, et le bon mari lui annonça qu’il allait le quitter, pour s’occuper de terminer quelques affaires et ajouta : Si vous n’êtes pas pressé pour votre service, restez ici, tenez compagnie à madame, elle ne s’ennuiera pas ; vous ferez connaissance, et à mon retour, nous dînerons gaîment ensemble. — Le comte ne demandait pas mieux : le complaisant de Lafo… partit, et nos deux personnages restèrent seuls.

Après quelques propos oiseux, on parla de la société, des femmes qui la composaient, madame de Lafo… ne ménagea personne, l’une était laide et d’un mauvais caractère ; l’autre coquette et avait eu quelques aventures, une liaison, avait des prétentions et faisait la prude ; enfin, chacun eût son coup de pinceau et même celle qui passaient pour ses amies, ne