Aller au contenu

Page:Les Amours de garnison, 1831.djvu/112

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 100 —


il l’étanchait avec son mouchoir et disait, furieux : Vous vous souviendrez de cette action. Sors, scélérat, où je recommence ; tu n’es même pas digne de mourir de la main d’une femme, et elle dit de nouveau à ses domestiques : Délivrez moi donc de cet infâme ! et il sortit en menaçant.

Quelques personnes le virent s’éloigner avec son mouchoir sanglant. Les domestiques parlèrent, on se moqua de lui ; il se réfugia dans une maison où l’on voulut bien le recevoir.

Dès que l’on fut instruit de la conduite de madame de Br.., on en fit l’éloge. Pour elle, cette célébrité ne pouvait lui plaire, elle avait vu son bonheur détruit dans un instant.

Le major interrogea Mers...., il lui communiqua les ordonnances militaires, il pouvait être condamné à mort, ou à une prison perpétuelle, comme ayant provoqué et ménacé son chef.

Seul, isolé, en butte à la persécution d’un homme haineux et vindicatif, loin de tout ce qu’il aimait ; sans espérance de revoir