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retirer ; qu’elle sonnerait lorsqu’elle aurait besoin d’elle.

Puis ouvrant une petite boîte qu’elle avait dans la main, elle avala une poudre qui s’y trouvait renfermée. Un instant après elle fut suffoquée, elle tomba dans la baignoire et rendit l’âme.

La femme de chambre n’entendant point sonner et craignant qu’il ne fût arrivé un accident à sa maîtresse, entra dans le cabinet du bain, et vit madame de Br.. noyée dans sa baignoire : elle la souleva, appella du secours, on accourut, et ce fut un cadavre que l’on retira.

Les médecins vinrent, on ouvrit le corps, on reconnut les traces et les effets du poison, qui avait causé un étourdissement, une congestion cérébrale et la mort. Ces malheurs réunis firent une très vive impression sur tout le monde.

On déplora le sort des deux, amans, Savonn..... fut obligé de quitter la ville, ensuite le régiment, et comme il était protégé, il entra dans les gardes-du-corps.