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Page:Les Amours de garnison, 1831.djvu/32

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jardin. Elle se leva, j’en fis autant : elle me prit le bras et nous sortîmes de l’appartement, elle me dit : Je connais la maison. Nous traversâmes le parterre, le pavillon dont j’ai parlé s’offrit à nos regards. Entrons, dit-elle. J’obéis. — Profitons du moment, foutons, elle se plaça sur le canapé, et sur-le-champ je l’enfilai. Quelle femme ! il semblait qu’elle avait une fourmillière dans les fesses. Ah ! fous, mon ami, s’écriait-elle, je décharge ; j’en fis autant. Tu bandes encore, continue et j’allais mon train. C’est assez, on pourrait venir, soyons prudens ; tu m’as tiré deux bonnes bottes à fond, je le parle en maître d’armes, je m’y connais, je me sers aussi bien d’un fleuret que d’un vit ; embrassons-nous, j’obéis. Tu me conviens, nous nous reverrons, allons rejoindre la société.

Rentrés dans le salon, elle me quitta, fut dire un mot à madame de Lafo…, qui sourit, et prit place près d’une autre dame sans s’occuper de moi, je ris en moi-même de mon aventure, et de l’ori-