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Page:Les Amours de garnison, 1831.djvu/40

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Allons, dis-je, en moi-même, cela ne va pas mal, et je regardais le champ de bataille, c’est-à-dire, le canapé ; j’aperçus un billet auprès d’un coussin, je le pris et je vis qu’il était adressé à madame de Lafo… Je crus pouvoir me permettre de le lire, on lui disait : « Je serai ce soir à l’endroit indiqué, ouvre-moi la petite porte du jardin, l’amour me conduira dans le pavillon, pour me retrouver dans tes bras. »

Je vis que la dame tenait à plus d’un, et que si madame Dejo.... en prenait partout où elle en trouvait, madame de Lafo… ne lui cédait en rien.

Le billet n’était pas signé, je ne pouvais savoir quel était l’heureux mortel qui l’avait écrit ; je me promis d’observer, afin de le connaître, non pour le tourmenter, ni pour empêcher son rendez-vous ; mais par un simple mouvement de curiosité.

Jamais je n’ai voulu troubler le bonheur de personne, à quoi bon être jaloux ? voulez-vous être préféré, soyez