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Page:Les Amours de garnison, 1831.djvu/52

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Je les laissais me faire toutes ces protestations sans croire à leur sincérité, et à parler franchement, je m’en foutais, parce que sans leur en faire confidence, je ne tenais pas à elles, que pour le moment présent, sans m’occuper de l’avenir.

Elles se levèrent, et je restai dans le lit où je dormis, en attendant le déjeûner, qu’elles furent préparer. Elles venaient me rendre visite de temps en temps, et je les voyais si endiablées de la fouterie, qu’elles me prenaient à chaque instant le vit. Je bandais, elles auraient encore foutu ; mais elles avaient décidé entr’elles, qu’on ne fouterait qu’après le déjeûner, et j’avais fait serment d’observer cette loi, qu’elles avaient elles-mêmes faite et sanctionnée.

Je commençais à être un peu blasé sur ces deux, femmes, et je voyais avec plaisir arriver le terme de mon amoureuse carrière.

Elles me servirent un déjeûner succulent et confortatif. J’y fis honneur, et je les foutis pour terminer la séance, d’une