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Mesdames de Lorch…, ces trois sœurs qui peuvent passer pour des grâces surannées, reçoivent les officiers qui sont un peu comme elles, sur le retour. Elles préféreraient les jeunes gens ; mais comment s’accommoder de Mlle de Lorch…, avec sa figure couperosée, de sa voix, rauque, de sa bouche qu’elle n’ouvre qu’à moitié, pour qu’on ne s’aperçoive pas qu’il lui manque des dents, et que celles qui restent sont couleur de pain d’épice.

Mlle. Demar… est un échalas habillé ; nez long, teint blême, des bras en fuseau, jambes idem, des mains comme une araignée ; bonne fille, excellent caractère, un con fendu comme un soupirail de cave, des têtons à l’instar d’une limande, et si on la foutait en bourrant un peu vivement, le vit lui sortirait par le coccix : elle est aussi mince qu’une volige.

Mlle de Sam… est mieux ; sans être bien ; mais on peut encore la foutre, si l’on ne cherche pas l’embompoint. Elle a de l’esprit : c’est donc le rendez-vous de l’état-major, on y donnera le mot d’or-