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Page:Les Amours de garnison, 1831.djvu/85

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il l’obsédait et elle le recevait pour éviter d’avoir quelques observations à entendre de la part de son mari, quoique très pacifique et très bon enfant ; il aimait à observer les convenances ; mais Savonn..... pestait contre son heureux rival Mers...., il en avait même parlé en termes désavantageux au colonel, qui lui avait observé que pourvu qu’il fit bien son service, il pouvait courtiser les dames, leur plaire, en être aimé ; que c’était le lot d’un jeune homme aimable et d’un beau cavalier. Qu’il connaissait sa famille, qu’elle était d’une bonne noblesse, très honorée dans le pays qu’elle habitait, et que la rivalité qui pourrait exister entre lui et Mers.... ne devait pas l’empêcher d’être juste.

Savonn..... fut très désappointé de la réprimande, et sa haine s’augmenta avec sa jalousie. Mers.... sans le narguer allait toujours son train ; ils se rencontraient chez madame de Br.., et Savonn..... lui avait fait connaître qu’il était au mieux avec mesdames de Lafo… et Dejo....