Page:Les Auteurs latins expliqués d’après une méthode nouvelle. Népos - Vie des grands capitaines, 1869.djvu/158

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eut de blessés que ceux qui voulurent attaquer les premiers. Il ne dépouilla aucun mort ; il ne toucha à rien, si ce n’est aux armes, dont il avait besoin, et aux provisions de bouche. Dans la seconde action, Critias, le chef des tyrans, fut tué, en combattant très vaillamment contre Thrasybule.

III. Critias abattu, Pausanias, roi de Sparte, vint au secours des Athéniens. Il fit la paix entre Thrasybule et ceux qui occupaient la ville, à condition qu’on ne punirait de l’exil que les trente tyrans et les dix citoyens qui, créés ensuite préteurs, avaient usé de la même cruauté, et qu’on rendrait au peuple l’administration de la république[1]. Thrasybule, après la conclusion de la paix, fit encore une belle action. Alors qu’il était tout puissant dans Athènes, il fit porter une loi qui défendait d’accuser ou de punir personne pour les faits passés ;

  1. Après l'expulsion des trente tyrans imposés par Lacédémone, les Athéniens avaient remis le gouvernement à une commission de dix préteurs.