Page:Les Caquets de l'Accouchée.djvu/105

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dame qui a esté mariée depuis peu à un homme de soixante ans) ; je sçay de bonne part qu’il n’a encore rien touché, sinon la promesse que M. de Chomberg17 luy a faicte ; mais il faut qu’il face voir les effects de la sienne auparavant.

— Pour mon regard (dit alors une marchande du Palais), c’est une estrange chose que nous ne faisons plus rien : il n’y a plus de curiosité à Paris ; depuis que le roy est party18, nous n’avons


quand les mauvaises affaires des Huguenots dans la basse Guienne, la perte de Tonneins, que son gouverneur rendit, et la prise de Clerac par les troupes du roi, lui eurent fait désespérer de sa cause, il songea à entrer en arrangements, mais il ne conclut qu’avec de beaux avantages. « Le roi, continuant son chemin par la Guienne, lit-on dans les Mémoires de Rohan, acheva son traité avec La Force, qui, moyennant une charge de maréchal de France et 200,000 écus, lui rendit Sainte-Foy, dont il s’étoit rendu maître au préjudice de Terbon, gendre de Pardaillan, et se démit lui et ses enfants des charges et gouvernements qu’ils avoient possédés, sans en donner jamais connoissance ni à l’assemblée générale ni au duc de Rohan. » (Coll. Petitot, t. 18, p. 214.)

17. Il étoit superintendant des finances, comme dit Malherbe (Lettres à Pereisc, p. 481), depuis la fin d’août 1621. La Vieuville lui succéda (Mém. de Bassompierre, Coll. Petitot, 2e série, t.16, p. 2–3).

18. Les plaintes sur le tort que l’absence du roi et de la Cour faisoit aux marchands de Paris étoient générales. On lit, par exemple, dans une pièce du temps, Lettre de la ville de Tours à celle de Paris, 1620 (Recueil A–Z, E, p. 139) : « Le vray sujet de vostre murmure, c’est de vous sentir affamé de