car c’est tromper et abuser le monde. J’ay ouy dire, mais je ne sçay s’il est vray, qu’un petit libraire reformé de la ruë Sainct-Jacques est fort ordinaire de ce faire : c’est pourquoy l’on ne veut plus rien acheter de ce qui se vendra sous son nom.
La femme du medecin dit : Et pourquoi, Madamoiselle, ne veut-on plus acheter de ce qui se vend souz son nom ? N’est-il pas libraire ? ne luy est-il pas permis de faire imprimer et vendre comme les autres ? ne fait-il pas des apprentifs ? bref, n’est-il pas bien capable ?
— Ouy-dà, dit la damoiselle femme du conseiller, il est bien capable ; mais c’est qu’il ne se veut pas donner la peine de travailler quand il
que l’anagramme de Refranche, nom d’un village dont d’Esternod étoit seigneur. Quant à la raison qui a donné lieu à l’opinion de Brossette, dans ses notes sur Régnier, opinion admise par l’abbé Goujet (Bibliothèque françoise, t. 14, p. 209), et défendue par M. J. B. Pavie, dernier descendant du baron de Fourquevaux, dans une lettre du 24 frim. an IV, à l’abbé de S.-Léger (V. Brunet, Manuel, au mot d’Esternod), nous n’avons pu savoir d’où elle vient et sur quoi elle se fonde. — Le fait révélé par le passage des Caquets objet de cette note, et qui prouve que, si le nom de l’auteur varioit, le titre du livre changeoit aussi, n’est pas unique dans l’histoire de ce singulier recueil. En 1721, il fut republié à Amsterdam, sous le titre de Satires galantes et amoureuses du sieur d’Esternod. Il est très rare sous ce déguisement, mais moins encore que le Discours du Courtisan à la mode, que nous n’avons jamais pu trouver.