Page:Les Caquets de l'Accouchée.djvu/278

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stable et de si permanent qui ne reçoive des divertissemens très importans à la police des bonnes mœurs.

Excusons-le, il est sur l’aage, il est chargé de beaucoup d’enfans, et sur tout d’une grande fille qui ne peut trouver un bon party faute d’escus ; et puis il est nouvellement relevé de maladie, qui fait que ses esprits sont alienez, ou du moins fort engagez dans la diversité des choses, ne considerant pas qu’en se gaussant de la comedie l’on rit de luy à gueule bée, de ce que la volupté s’exerce fort frequemment en son logis par le concert ordinaire d’une musique qu’il semble vouloir excuser, toutesfois en plusieurs et diverses compagnies ; et neantmoins, comme j’ay apris d’un escholier nouvellement revenu de l’université de Poictiers, la comedie et la musique pari passu ambulant, estans d’une mesme cathegorie, d’une mesme trempe et d’une mesme composition : car, si la comedie imprime des dissolutions dans les esprits, la musique n’en faict pas moins, et si l’une resveille les sens, l’autre les jette à la renverse.

Passons outre. On a cy devant parlé au Caquet de l’accouchée pour et contre la France en certain endroit, et contre plusieurs et diverses personnes de qualité, et a-on voulu blasmer ceste benigne et courtoise nation de ce qu’elle toleroit des theatres publics deffendus du temps et du