Page:Les Caquets de l'Accouchée.djvu/46

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expressement dediez, ausquels lieux seront traictez et decidez tous affaires d’Estat, et signamment ceux qui concernent les mariages inegaux, soit pour le regard de l’aage, des mœurs ou des biens ; et pareillement les bons ou mauvais traictements des maris à l’endroict de leurs femmes, et au reciproque, des femmes envers leurs maris ; les entreprinses qui se font par unes et autres dames au pardessus de leurs puissances et dignitez, et, à peu dire, toutes telles matières qui regardent tant la police que le criminel. En quoy nous enjoignons et très expressément commandons à toutes dames, damoiselles et bourgeoises, de quelque état et condition qu’elles soient, vuider sommairement et de plein telles matières, sans aucun respect ou acception de personnes. »

(Est. Pasquier, Ordonn. générales d’amour… Paris, 1618, in-8, p. 8.)

VII.

Sur un vieux lit de famille retrouvé à Susy, chez madame Amelot.

Sur l’air : Enfin, grâce au dépit.

Enfin je vous revois, vieux lit de damas verd.
Vos rideaux sont d’été, vos pentes sont d’hiver ;
Je vous revois, vieux lit si chéri de mes pères,
——---Où jadis toutes mes grands-mères,