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LE POÈME DE HYMER.

« Sois le bienvenu, Hymer, et réjouis-toi, ton fils vient d’arriver dans tes salles.

11. « Ce fils, que nous avons attendu, est de retour de son long voyage : notre célèbre ennemi l’accompagne ; Vœr est le nom de cet ami des hommes.

12. « Les vois-tu assis près du pignon de la salle ? Le pilier est devant eux ; c’est ainsi qu’ils se mettent à l’abri. » — Le regard du géant fit sauter le pilier, et fendit une poutre en deux.

13. Huit éclats de cette poutre tombèrent, et formèrent une marmite bien forgée. Les voyageurs s’avancèrent ; mais le vieux géant mesura son ennemi des yeux.

14. Il ne s’attendait à rien de bon en voyant la douleur des géantes[1] dans la salle. On tua trois taureaux, et le géant ordonna que leur cuisson fût prompte.

15. On diminua les taureaux de la tête, et ils furent ensuite portés sur le feu. Le mari de Sif mangea à lui seul deux des taureaux de Hymer avant de se coucher pour dormir.

16. Il parut au vieux parent de Hrungner que le souper de Hloride[2] avait été copieux ; le soir suivant il dit : « Souperions-nous tous trois avec du poisson ? »

17. Thor répondit qu’il était tout disposé à ramer sur la vague, si le vigoureux géant lui donnait un ap-

  1. Thor. (Tr.)
  2. Thor. (Tr.)