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Page:Les Eddas, trad. Puget, 2e édition.djvu/206

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LE FESTIN D’ÆGER.

frey chanta.

41. Je vois le loup couché devant l’embouchure du torrent ; il y restera jusqu’au moment où les puissances périront. Tais-toi maintenant, Loke, si tu ne veux être enchaîné sous peu.

loke chanta.

42. Tu as acheté avec de l’or ta femme, la fille de Gymer, et tu as perdu ton glaive. Lorsque les fils de Muspell arriveront à cheval par Mœrkved, tu n’auras point d’arme pour les combattre.

begyver chanta.

43. Apprends, corneille de malheur, que, si je descendais d’une race aussi illustre que celle d’Ingun Frey, et si j’avais une habitation aussi splendide que la sienne, je te pulvériserais plus fin que le sable, et te briserais les membres l’un après l’autre.

loke chanta.

44. Quel est ce vermisseau qui se tord là-bas et bavarde avec tant d’extravagance ? Il devrait être constamment suspendu aux oreilles de Frey, ou devrait hurler près des moulins.

begyver chanta.

45. Je m’appelle Beygver ; les hommes et les dieux