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le poème sur vœlund.

sortirent et regardèrent de tous côtés. Egil s’en fut à l’orient pour chercher Alrun, et Slagfinn prit la direction du midi pour retrouver Svanhvit.

5. Mais Vœlund resta seul dans la vallée du Loup ; il forgeait l’or rouge, en entourait des pierres précieuses, et appareillait avec soin les anneaux d’or. Il attendit sa femme lumineuse.

6. Alors Nidad, roi de Njard[1], apprit que Vœlund était seul dans la vallée du Loup. Ses hommes, qui portaient des cottes de mailles à clous, partirent pendant la nuit ; la lune réfléchissait ses rayons sur leurs boucliers.

7. Ils descendirent de cheval devant la maison, puis avancèrent le long de la salle et virent des anneaux enfilés sur du canepin, au nombre de sept cents.

8. Ils désenfilèrent ces anneaux et les enfilèrent de nouveau, à l’exception d’un seul qu’ils gardèrent. Vœlund était allé fort loin à la chasse et avait impatience de rentrer chez lui.

9. Il s’approcha du feu pour rôtir l’ours ; les broussailles de sapin et autre bois desséchés par le vent, placées devant Vœlund, produisirent des flammes très-hautes.

10. Il était assis sur la peau d’ours, et les Alfes comptèrent les anneaux : il en manquait un. Vœlund pensa alors que la fille de Hlœdve, Allhvit-la-Jeune, était de retour et qu’elle avait pris cet anneau.

  1. La Néricie. (Tr.)