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le poème sur vœlund.

clefs ; la haine était éveillée, ils regardèrent dans le coffre. Vœlund coupa la tête de ces enfants, et leurs os furent déposés dans la cuvette à rafraîchir.

23. Mais il monta en argent les crânes qui étaient sous les cheveux et les donna à Nidad ; avec les yeux il fit des pierres précieuses et les envoya à la femme rusée du roi.

24. Avec les dents des jeunes princes il fit des colliers et les adressa à Bœthvild ; celle-ci vanta sa bague et la porta à Vœlund lorsqu’elle fut cassée. « C’est à toi seul que j’ose confier cet accident. »

vœlund chanta.

25. Je raccommoderai si bien cette bague qu’elle paraîtra plus belle aux yeux de ton père et de ta mère, en restant la même pour toi.

20. Il l’enivra avec un breuvage magique, car il savait les faire, et Bœthvild s’endormit sur la chaise. « Maintenant je me suis vengé de tous mes chagrins, un seul excepté, et ce n’est pas le moindre.

27. « Honneur à moi ! chanta Vœlund, je me suis dressé sur les muscles[1] que les hommes de Nidad m’ont coupés. » Vœlund se souleva dans les airs en souriant ; Bœthvild s’éloigna de l’îlot en pleurant : elle s’affligeait du départ de son fiancé et de la colère de son père.

28. La femme rusée de Nidad était dehors, elle ren-

  1. Ceux des jarrets. (Tr.)