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le chant de sigurdrifa.

sait adhérente à la peau, tant elle tenait au corps ; il la coupa du haut en bas et sur les bras avec Gram, puis il l’ôta. Alors cette femme s’éveilla, s’assit, regarda Sigurd et dit :

1. Qui a coupé ma cotte de mailles ? Comment mon sommeil a-t-il été troublé ? Qui m’a ôté ces chaînes bleues ?

sigurd répondit.

Le fils de Sigmund vient de déchirer ce sombre vêtement ; le glaive dont il s’est servi appartient à Sigurd.

elle chanta.

2. J’ai dormi longtemps, bien longtemps ; les souffrances des hommes sont longues. C’est Odin qui m’a empêchée de rompre le charme des runes du sommeil.

(Sigurd s’assit à terre et lui demanda son nom. Elle prit alors une corne pleine d’hydromel et lui offrit la boisson de mémoire.)

3. Honneur au Jour, honneur à son fils, honneur à la Nuit et à sa fille ! Regardez-nous avec des yeux cléments, et donnez la victoire à ceux que vous voyez assis en ce lieu.

4. Honneur aux Ases, honneur aux Asesses ! honneur à la Terre qui nourrit toutes les créatures. Donnez-nous l’éloquence, la raison, et des mains habiles à guérir tous les maux.