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Page:Les Eddas, trad. Puget, 2e édition.djvu/392

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second poème sur brynhild.

cruauté. La félicité s’est constamment jouée de moi pendant ma vie.

54. « Tu voudras posséder Oddrun, mais Atle n’y consentira pas ; vous vous inclinerez l’un vers l’autre secrètement : elle t’aimera comme je l’aurais fait, si notre destinée eût été douce.

55. « Atle te fera payer chèrement ce bonheur, et tu seras déposé dans une étroite fosse remplie de serpents ; puis Atle rendra l’esprit, et quittera ses trésors et la vie.

56. « Car Gudrun le percera cruellement avec l’acier dans son lit.

57. « Si on donnait un bon conseil à notre sœur Gudrun, et si elle avait un cœur comme le nôtre, elle ferait mieux de suivre chez la Mort son premier mari.

58. « Je parle maintenant avec désordre, mais elle ne perdra point la vie à cause de nous. De hautes vagues la porteront sur la motte de tourbe patrimoniale de Jonaker ; les fils de Jonaker sont dans l’incertitude.

59. « Gudrun enverra Svanhild sa fille et celle de Sigurd hors du pays : le conseil de Bicke lui nuira, car Jormunrek vit pour faire le mal. Alors toute la race de Sigurd sera éteinte, et les larmes de Gudrun en deviendront plus abondantes.

60. « Je vais t’adresser une demande : c’est ma dernière prière dans ce monde. Élève dans les champs