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Page:Les Eddas, trad. Puget, 2e édition.djvu/420

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la vengeance de gudrun.

44. Atle s’était fatigué à force de boire ; il n’avait point d’armes ; il n’était pas en garde contre Gudrun. Leurs jeux étaient plus doux lorsqu’ils se pressaient souvent dans les bras l’un de l’autre.

45. Elle cramponna le lit, donna du sang à boire ; d’une main avide de meurtre, elle détacha les chiens, les chassa dehors de la salle, et tous les gens de la maison furent réveillés par un grand incendie. C’est ainsi que Gudrun vengea ses frères.

46. Elle livra au feu tous ceux qui étaient venus de Mœrkhem où Gunnar et Hœgne avaient été assassinés. Les vieilles poutres tombèrent, les magasins d’approvisionnements fumèrent, les maisons du roi brûlèrent, ainsi que les amazones qui s’y trouvaient. Arrêtées au milieu de leur course dans la vie, elles plongèrent dans la flamme ardente.

47. Tout est dit sur ce sujet. Jamais, depuis lors, une femme ne s’est revêtue ainsi de la cotte de mailles pour venger ses frères. Gudrun-la-Jolie a porté des paroles de mort à trois rois avant de mourir elle-même.




Il est question plus en détail encore de cet événement dans le poëme suivant.