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le poème grœnlandais sur atle.

il est peu de nouvelles plus pénibles à apprendre. Mon œuvre est accomplie, mais je ne m’en loue pas.

atle.

85. Tu as montré de la cruauté, Gudrun, en mélangeant mon breuvage avec le sang de tes enfants, en pressurant le sang de ta race, et tu laisses peu d’intervalle entre mes chagrins.

gudrun.

86. Je désire aussi te tuer ; rarement on agit complètement mal contre un roi comme toi. Tu as été le premier à commettre une action barbare, féroce, inouïe parmi les hommes.

87. Le meurtre que tu viens d’effectuer en augmente encore l’horreur. Tu as une grande dette à payer ; tu as bu la bière forte de tes funérailles.

atle.

88. Puisses-tu être brûlée sur le bûcher, après avoir été lapidée, lorsque tu auras atteint ce que tu désires.

gudrun.

89. Parle ainsi jusqu’à demain ; mais c’est une mort plus belle qui me fera entrer dans la lumière d’un autre monde.

90. Ils étaient assis dans la même pièce, et fai-