Page:Les Entretiens d’Épictète recueillis par Arrien.djvu/224

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impossible ne sont pas contradictoires. Quant à maintenir les trois propositions, cela ne se peut, à cause de leur incompatibilité réciproque.

Que si quelqu’un me demande: « Et toi, quelles sont les propositions que tu gardes, » je lui répondrai: Je n’en sais rien. Mais j’ai appris cette histoire, que Diodore maintenait les propositions ci-dessus, tandis que Panthoïs et Cléanthe, je crois, maintenaient les autres, et Chrysippe d’autres encore. — Mais toi, enfin? — Moi, je ne me suis pas attaché à cette question; je n’ai pas soumis h une pierre de touche mes pensées là-dessus; je n’ai pas comparé ce qu’on en dit, et je ne me suis pas fait de conviction sur ce point. Aussi je ne diffère en rien d’un simple maître d’école. « Quel était le père d’Hector? — Priam. — Et ses frères? — Paris et Deïphobe. — Quelle était leur mère? — Hécube. C’est une histoire que j’ai apprise. — Et de qui? — d’Homère. Je crois qu’Hellanicus, et quelques individus du même genre, ont également écrit sur ce sujet. » Moi aussi, que puis-je dire qui ait plus de valeur sur le sophisme le Dominateur? Rien. Mais, si j’étais vaniteux, j’émerveillerais l’assistance, à table surtout, en énumérant tous ceux qui en ont écrit. Chrysippe en a écrit des choses merveilleuses dans son premier livre sur les Possibles; Cléanthe aussi a écrit spécialement sur lui, ainsi qu’Archédémus; Antipater aussi a écrit sur lui, non-seulement dans son traité des Possibles, mais dans son livré sur le Dominateur, en particulier. — N’as-tu pas lu cet ouvrage? — Je ne l’ai pas lu. — Lis-le. — Et qu’en retirera-t-on? On en deviendra plus bavard