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Page:Les Folies amoureuses d’une impératrice ; Catéchisme libertin, 1900.djvu/113

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L’exemple seul peut le bien expliquer.
C’est pour cela qu’en historien fidèle,
Sans plus longtemps du sujet m’écarter,
Discrètement je vais le raconter.

Alix était aussi jeune que belle,
Ses yeux charmants promettaient le plaisir ;
Partant Alix inspirait le désir.
Dire qu’elle eut mille amants d’importance,
Ce serait prendre un inutile soin.
Un d’eux bientôt obtint la préférence ;
Et pour sauver sa trop faible innocence,
D’un prompt hymen Alix eut grand besoin.
Son père était homme d’expérience,
Il se disait en voyant leurs amours :
— Son cœur est pris, le reste est sans défense,
Il faut voler bien vite à son secours.

Si cet amant me donne l’espérance
De voir ma fille heureuse pour toujours,
N’hésitons pas ; et de ma vigilance,
De mes frayeurs, n’allongeons pas le cours.
L’examen fait avec soin et prudence,
Sur chaque point a comblé tous ses vœux,
L’amant aimé promet une constance,