Page:Les Folies amoureuses d’une impératrice ; Catéchisme libertin, 1900.djvu/21

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 19 —


servation dominait pour le moment tout autre sentiment, de ses pattes à crochets de soie, se cramponnait énergiquement. Cette petite crispation des pattes sur la peau fine de la tête de la pine du monarque, procura un plaisir extrême au maître.

— Ah ! murmura-t-il, c’est délicieux ; mais il faudrait que ce hanneton remuât.

— Laissez faire, sire, laissez-le se reconnaître, et il ne va pas tarder à s’agiter, et pour l’encourager, faites un peu la vague.

— La vague ?

— Oui, remuez doucement l’eau, de façon à ce que ce hanneton, tout comme un naufragé, court le risque d’être emporté par une lame, et vous allez voir.

Mais il n’y eut pas besoin de remuer l’eau ; le hanneton, comprenant qu’il ne pouvait s’envoler, chercha un autre moyen de salut. Il reconnut d’abord le promontoire sur lequel il était perché en le contournant dans tous les sens, ce qui eut pour premier résultat de procurer à l’Empereur une telle sensation, que sa pine s’en allongea d’un pouce, au grand plaisir de Jonas, qui se mit à crier bravo ! mais au grand mécon-