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Page:Les Fouteries chantantes, 1791.djvu/61

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CONSEILS

A MON AMI PAILLARD.



Dans ces lieux si chéris dont je suis éloigné,
Qu’y fouts-tu maintenant, Ami infortuné ?
Es-tu toujours réduit à te branler la pine,
Vrai moyen d’irriter ton humeur intestine ?
Ou bien quelque Putain, pour calmer ta fureur,
Va-t-elle de son con prêter la profondeur ?

Heureux, trois fois heureux, le fouteur qui dispose

Des volontés d’un con, aussi-tôt qu’il propose :
Son vit ne languit point dans un honteux repos ;

Il fait l’amour du Sexe et l’honneur des Ribauds.

Les Garces et les Putains à ses couilles pendues,
Le suivent à l’odeur qu’il répand dans les rues.
O toi, qu’un beau desir, dès tes plus jeunes ans,
Porte à te signaler par des faits éclatans,
Apprends qu’en l’art de foutre il est une sagesse
Où jamais n’atteindra l’impudente jeunesse,