Page:Les Français peints par eux-mêmes - tome I, 1840.djvu/109

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A CAHW D’ASSISES.

I.

n L me plaît aujdurii’liui ilo linuiddiincr aux nreillrs de la magistratuie : j’ai assé piqué les orateurs el les rois. CoranienI ! nous aurons fait passer par les arraes les qui e( les que et les autres consiructions baroques des discours de la couronne ! coiùraent I nous épiloguerons les ^ sublimes oraisons des députés ! comment ! nous appréhenderons au discours le président électif du premier corps

  • | de l’état ! comment ! les prédicateurs pourront, du haut

o£. de la chaire évangélique, tonner contre les grands de la terre el souffler sur la poussière dorée de leurs vices, et la magistrature seule trônerait dans un sanctuaire inaccessible au fouet du pamphlétaire ! Non, cela n’est pas juste, cela n’est pas bon pour la magistrature elle-même. Si un autre Corneille faisait représenter Agésilas, on lui crierait : Solvc sériescenlem !


Si l’harmonieux Rossini venait ii déchirer notre tympan par de faux accords, on lui repartirait par un accompagnement de clefs forées. Si la sylphide de l’Opéra, si la divine Taglioni, au lieu de voltiger dans l’air, ne descendait sur le plancher du théâtre que pour y boiter et y faire des faux pas, on aurait l’impertinence de lui jeter des pommes cuites. Si les marquis et les vicomtes de l’inimitable Poquelin s’avisaient de cracher dans un puits pour y faire des ronds, le parterre rirait, d’un fou rire, des vicomtes et des marquis.

On persifle les rois, on siffle le génie, la gloire, l’éloquence, les compositeurs ,

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