Page:Les Français peints par eux-mêmes - tome I, 1840.djvu/113

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I. COL H I) ASSIS KS. fi’.l

altalliis ; l’averlii (iiiaïul iUo loiiivoic, le diiii ;cf (nmiiil il se reiiifl en mute ; loloiiir dans les horiies do la (i(C(MR’e la délViisc cl l’acciHalidii. sans yt^iicr Iciii’ liln’ilé. Tels sont les devoirs du président. Heureux celui qui sait les coiu|iieiidic cl les praliquer !

Mais oîi lio|) de luagisiials s’éfiaieni, c’est dans le résumé des débats. Qu’est-ce donc que résumer un déhal ? c’est exposer le lail avec clarté, rappeler souimalremeiit les témoignages à charge cl ii décharge, analyser ce qui a été dit à l’appui <le l’accusation et à l’appui de la déleiise.el rien (juccequi a été dit, et poser, dans un ordre simple et logiijne, les (jneslions ii lésoudie pai’ le jur . l’ont résumé doit être net, ferme, plein, impartial et court

Mais il y a des présidents qui se carrent dans leur fauteuil, comme pour y prendre dtr horr tenrps ; il y en a (|ui dessinent a la ))lume les caricatures du prétoire ; il y en a qui passent négligemment les doigts dans les boucles de leur cheveltrie : il y en a qiri |>r()ménerU leur lorgnette sur les jolies femmes de l’aridience ; il y en a (|ui iirtimidenl l’accusé par- la brièveté impérieuse et dure de leur’s interi-ogations, qui brusquentel déroulent les témoins, morigènent les avocats et indisposent le Jury. Les uns sont ridicrrles, les arrires sorrt iniperliirenls.

Il yen a qui font pis encore, qui s’abarrdorinent sarrs frein a l’aveugle impétuosité de leurs passions d’homme ou de parti. Ils se jettent à corps perdu dans la bataille politique ; s’armerrt dtrrr fusil et font le coup de feir. Ils découvrent aux yeux du jirr.y toutes les batteries de l’accusation et mettent dans l’ombre la défense. Ils ressassent lourdemetrt les faits au lieu de les nettoyer. Il se perdent dans des divagations de lieux, de temps, de personnes, de caractères, d’opitrions, lont à fait étrangères ii la cause. Ils veulent plaire au pouvoir’, à une coterie, à rrne |iersonne. Ils insirruenl que ce qui pour le jury est encore a l’état de préveulion est déjà complètement passé pour eux à l’état de crime. Ils en fotrt complaisamment ressor tir- l’évidence, l’irrrinirreirce elle péril. Ils disserterri de droit, ils s’étourdissent de rhétorique. Ils suppléerri, par de nouveaux moyens qu’ils inventent, aux moyens que l’avocat généi-al a omis, et ils croient s’excuser en s’écrianl : Voila ce que dit l’accusation ! qui rr’en a pourtant rien dit, et ils ajotrlent aiirsi le rrrensonge air scandale. l’igurez-vous maiirtenarrt la position de l’acctisé rahaichi, relevé par la parole courageuse et persuasive de soir déleirscur-, et i|ui se perrclie de nouveau et s’affaisse srtus la terr-eirr de ce résumé ! pciîjne/.-voirs ses transes, s.i rorrgeur , et les frissoirne-