Page:Les Français peints par eux-mêmes - tome I, 1840.djvu/138

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I ’est surtout (|ii ;iiiil on voit (erliiiiis i ;(ii"ils <|ui icinplisspnl et rciulciit lieuifusc la vie d’un liiininit’ , (|ue ■ l’un fiini|)iTn<l birn ((ne (haciin a Ix’soin d’avoir sa madone de AMvc nu de bois qu’il puisse parer A sa fantaisie.

C’est ce qui explique comment des hommes souvent |très-supc’rieurs consacrent toute leur vie à quelques |fleurs , à quelques insectes . quelquefois h un seul inksecle, à une seule fleur ; tant un instinct admirable, ou «[uelquefois peut-(^tre une sage philosophie leur enseigne !t présenter le moins de surface possible A la fortune, A vivre tout bas, et ;1 se contenter d’un bonheur facile A cacher aux yeux du monde.

Il ne faut pas croire que l’intensité et la violence d’une passion puissent se mesurer A la petitesse de son objet. Les horticulteurs, qui vivent dans les fleurs connue les abeilles, ont comme elles un aiguillon dangereux. Les passions douces s’entourent de férocité comme on entoure une plante précieuse de ronces et d’épines pour la préserver de la dent des troupeaux.

Cela me rappelle comment me fut un jour dévoilé l’atroce caractère des moutons, que j’avais toujours regardés comme l’emblème de la mansuétude et de la bienveillance. — Monsieur, me disait un berger avec lequel je venais de voyager sur la route d’Épernay, il n’y a rien de si méchant que les moutons ; ils n’aiment pas plus l’herbe de ce champ qui est ensemencé, que celle de celui d’.'^ crtté (|ui ne l’est pas ; eHbien ! ils sont tous dans le champ ensemencé.... Brrrr.... brrrr. INIords li , Médor, brrr.... C’est donc pour me faire prendre |iar le garde cl me faire mettre A l’amende. Tenez, en voilA un l ;-bas.... un noir.... qui agace mon chien. Ici. Médor...