Page:Les Français peints par eux-mêmes - tome I, 1840.djvu/69

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LE DKBnWT MTTKininK

^v : jour un fticii enjoignit à riidiiinip «le ri-nllre et dr iiiiilliplier, il est probable . sinon rerlain, qu’il eiilendir parler d’une mulliplication honiiéle et d’une eroissanre raisotuiable. Toute supposition contraire ’ inipllipierait de la pai’t de la Providence une incurie complélenienl inadmissible, quand on considère la r- ° sublime harmonie qui régit les moindres rouages • de l’univers. A quoi bon, en effet, tirer l’homme du néant, et l’exposer aux mille besoins de la vie, s’il IIP vous est pas donné de les satisfaire ? Certes, il est on ne peut plus louable « aux petits des oiseaux de donner la pàlurc in^iis il nonsa toujours paru ipie les priits des Immains avaient à la bonté divine des droits fondés non moins justement que les pelits des oiseaux.

C’est précisément celte conviction où nous sommes que Dieu ne saurait avoir ébauclié une œuvre incomplète qui nous donne la force de soutenir la vérité de notre assertion première, à savoir que Dieu , en créant le monde , lui avait assigné un certain chiffre de population que l’homme, pour son bonheur, n’aurait drt jamais dépasser. En doutez-vous ? lisez l’histoire, interrogez la tradition ; qu’y trouvez-vous ?

Des mortels béats au premier chef, savourant, sans désemparer, toutes les 

joies de l’existence : allant et venant dans la vie, comme sur une pelouse en fleurs . sans regrets, sans soucis, sans alarmes. Il est bien vraique par-ci par-là survenaient tout à coup des épisodes désagréables, comme le déluge ou l’incendie de Gomorrhe. Mais qui donc, par une belle malinée de printemps, splendidement éclairée, s’est jamais inquiété des taches que les astronomes ont cru remarquer dans le soleil ? et. )