Page:Les Français peints par eux-mêmes - tome I, 1840.djvu/73

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LK DÉBUTANT LITTKRAIRK. 37

ronvei’lirlessix livres crKiigt^ne on marruns et en vin hlaiic, ipie l’un •.’enipics !, ;! du cuiisoiiiiMer ;i la sanlé de la i ;enl abonnable. ni’, voie ! le raisonnement profond (|iie

notre liéros s’était tenu à Ini-niOme : « 11 est iin|)ossiltle que le Clu-rubin refuse les ar-

ticles de son uni(|ue abonné. » Kn effet ,

lorsque une semaine après, il apporta sa

prose, on raccueillil avec un véritable eii-

thousiasine : et, à dater de ce Jour, lji( ;éi]e

fut admis à riionneur insigne d<’ enirballre

la semelle, et démolir ipii((iii<|iic dans les

bureaux du C/u’nihin, bonncur dont il abusa

quatorze lieures parjotu’. Nous devons ajou-

ter que diuanl les trois mois que ladile

feuille surécul à son premier abonnement ,

Kujîène n’eut pas occasion de voir apjiaïaitre

le moindre jnarroji . ni la plus miner liou-

leille.

Il est un fait digne d’iVre observé, c’est

(|ue la deslinée des cboses i|ui ont été reçues dans l’origine avec entbousiasme Huit presque toujours d’une façon lamentable. Sans parler ici des quinze cents tragédies, toutes reçues avec entbousiasme au Tliéàtre Français , el ((ui toutes sont appelées à une moisissure éU’riielle, nous citeions l’article d’Eugène. Saez-vous ré|)oque ou il vint au monde.’ .Juste le jour ou le Cliérubin lui disait un éternel adieu. Quoi qu’il en soil. inieiiv vaut lard (|ue jamais, et noire débtilanl , <|Lii n’avait pas fermé l’iril de la nuit, du ! être, ce jour-là . rangé dans la catégorie des gens erlueuv , car il aima à voii’ leer l’aïuore. Knbn . il était donc homme de lettres ! Comme les aulies . il avait donc enfin son œuvre impi’imée !

par mallieui’, ce ipi’il avait de plus (pie les autres , c’était une myriade de 

fautes ipii parsemaient son oeuvre, résiillat inévilable de son i)eu d’expérience en matière de corrections typographiques, témoin un jiassage où il avait entendu célébrer [e déivitement des femmes, el où ce n’était pas précisément celte noble qualité dont on l’instituait le panégyriste : il ne s’en fallait que d’une lettre. — A i)arl celte petite contrariété, liiigène fut exactement le plus licurciix des hommes. Il porta à la posie trente exenqdaires du Ctu-nihin : Il y en avait pour toutes les autorités civiles et administratives de Cbàleau-Chinon : puis il entra dans les cafés de sa connaissance , dans les cabinets de lecture qu’il put découvrir, |)arfout demandant le Clu’ruhin, el n’en sortant (pi’après avoir sav(Uiré lenlementsa prose. — Le soir, avant de se coucher, il s’écrivit à lui-Miéme plusieurs lettres portant la suscriplion suivante : ’< A ’VIonsieur Eugène Préval , joninalisle el homme de lettres, i afin de bien constalei’ son identité aux yeux de la porlière.

/^ <7/i<-n(ft/// inori , ses rédacteurs lièsordin.iires seniiieiil un iile immense dans leur r’xisleiicc d’Iiomnics. l.cs uns icgiellaiciil for ! de ne plus avoir .’i leur disposition