Page:Les Gaietés de Béranger.djvu/29

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

P’t-être aussi qu’vous changez d’manière,
Et qu’aux femmes vous voulez plaire ;
Ce s’rait deux bons goûts à la fois,
J’vous crois fait’ pour en avoir trois.
Mais, d’queq’côté qu’on vous porte une botte,
Mam’zelle, ôtez donc, ôtez vot’ culotte ;
Mam’zelle, ôtez donc vot’ culotte.

Comme l’amour rend zinconstant !
J’finis par trouver ça piquant.
Permettez que j’vous déboutonne…
Mais, jarni, ne vient-il personne ?
On peut nous voir de c’te façon,
Et vous prendre pour un garçon.
Pour qu’on n’dis’ pas qu’j’ai changé de marotte,
Mam’zelle, ôtez donc, ôtez vot’ culotte ;
Mam’zelle, ôtez donc vot’ culotte.

Dépêchez, ou j’vais par-dessus
Vous fair’ un’ boutonnièr’ de plus…
Mais v’là que j’vous tache, mam’zelle,
C’est la faute de vot’ bretelle :
Plus qu’mon amour elle tenait ;
Bonsoir, j’ai remis mon bonnet.
Sans étrenner, r’mettez tout dans la hotte,
Mam’zell’, montez donc, montez vot’culotte ;
Mam’zell’, montez donc vot’culotte.

Mesdam’s, la morale est mon fort ;
Or donc, notre habit vous fait tort.