Page:Les Gaietés de Béranger.djvu/54

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Que sans chemise je me mette ?
Fi, ma sœur, vous n’y pensez pas.
Mais à vos fins vous voilà parvenue
Et vous baisez ma gorge nue ;
Vous me tiraillez,
Me chatouillez,
M’émoustillez ;
Mais au fond ce n’est rien,
Je le sens bien,
Mais au fond ce n’est rien.

Pour vous en prendre à notre sexe,
Avez-vous mis l’autre aux abois ?
C’est peu que votre main me vexe,
Vous usez pour vous de mes doigts.
La tête aux pieds la voilà qui se couche ;
Ciel ! où mettez-vous votre bouche ?
Ciel ! pour une sœur,
Quelle noirceur !
Quelle douceur !
Mais, etc.

Rougirions-nous ! je le demande,
Si nos amants pouvaient nous voir.
Pourtant il faut que je vous rende
Le plaisir que je viens d’avoir.
Je m’enhardis, car jamais, que je sache,
Je n’ai baisé d’homme à moustache.
Ah ! nous jouissons,
Et des garçons