Page:Les Heures de Paphos, contes moraux, 1787.djvu/12

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A fureté de coin en coin,
Elle parvient à la cachette
Et voit Jean qui tenait en main
Certain tuïau de taille non menue.
Elle se sauve, et vient tout éperdue,
Trouver sa mere. Ah ! ma bonne maman !
Si vous saviés ce qu’a le pauvre Jean,
Je ne voudrais jamais être sa femme.
Il est blessé : je l’ai vû, sur mon ame.
Hors de son ventre il sort un pros boyau !
Connoissant mieux le prix de ce joujou ;
Rassure-toi, lui répondit sa mere ;
Ce bobo-là, fera bien ton affaire :
Et ce boyau qui ta fait tant de peur,
D’un bon mari fait toute la valeur…
Un mois après, se fit le mariage.
Pendant le bruit d’un rustique festin,
le plaisir nageait parmi des flots de vin ;
Perrette sent désir de connaitre l’usage