où elles étaient dans toute leur puissance : le père
Lachaise, confesseur de Louis XIV dès 1675,
ne mourut qu’en 1709 ; Bourdaloue mourut en
1704, à l’âge de 72 ans. Le père Le Comte ne
mourut qu’en 1729 ; et le père De Larue en
1725, à l’âge de 82 ans. Il est vrai que l’auteur
aussi bien que les éditeurs des Jésuites en belle humeur
étaient inconnus. Ils le sont restés jusqu’aujourd’hui.
Le père Delarue était un excellent prédicateur ; de plus, il était poëte. Il se signala, en 1667, par un poëme latin sur les conquêtes de Louis XIV poëme que Pierre Corneille mit en vers français. Outre quelques tragédies latines, il en fit deux en vers français : Lysimachus et Sylla. On lui attribue même l’Adrienne et l’Homme à bonnes fortunes, comédies publiées sous le nom du comédien Baron, son ami. En 1680, il publia à Paris un volume de poésies latines pleines de délicatesse et de sentiment et qui obtinrent plusieurs éditions.
Quant au père Le Comte, c’était un missionnaire et un astronome. Il fut envoyé en Chine en 1685, et ses Mémoires, écrits d’un style élégant se lisent encore avec plaisir.
Louis Bourdaloue est bien connu. Aimé de Louis XIV, d’accord avec le père La Chaise, il contribua à décider ce monarque à épouser la Maintenon, laquelle, de son côté, s’était entièrement dévouée à la Société des Jésuites. Les galanteries attribuées à Bourdaloue étaient assez connues et l’on en trouve même quelques traces dans le fameux Recueil de Maurepas ; nous nous contenterons, pour en fournir la preuve, de