ce, que la gloire & l’intérêt animent, produit beaucoup dans une situation pareille. Plusieurs bons mémoires font foi que les ennemis du Prince de Conti auroient généralement plié devant lui, s’il eût paru d’abord après son élection.
La possession légitime l’élection faite par scission.46. Au surplus quelque prodigieuse différence que le nombre & la qualité des partisans puissent mettre dans une double nomination, tout prince scissionaire, qui soutient ses droits contre un rival, n’est coupable envers lui d’aucune injustice ; car dans le fonds l’un n’est pas moins scissionaire que l’autre. Si ensuite l’un des deux compétiteurs l’emporte jusques au point de réunir les esprits dans une diette de pacification, l’on ne sauroit, avec ombre de raison, le faire passer pour usurpateur ; puisque, selon ce qu’on a insinué article 4 de ce chapitre, l’accession subséquente vaut tout autant que l’unanimité des suffrages donnés dans le champ électoral.