les domestiques du palais doivent s’y trouver avec une nombreuse escorte de l’élite des troupes du pays. Un sénateur séculier sert de maréchal dans cette cérémonie, en a le titre, & en porte le bâton pendant toute la marche.
Marche du convoi.4. Cette marche est fort longue, car outre qu’il y a quatre-vingts lieues de France à faire & qu’on va lentement, on s’arrête dans toutes les paroisses que l’on trouve en chemin : parce que l’usage veut que l’on chante dans chacune la messe des morts. Lorsqu’on arrive à Cracovie, on fait halte dans le fauxbourg de cette ville nommé Klepardie ; & l’on y met le corps en dépôt dans l’église collégiale de faint Florien, où il doit rester jusques au couronnement du nouveau roi.
Lieu du sacre.5. Le couronnement se faisoit autrefois à Gnesne, & l’on y gardoit les ornemens convenables pour une si grande cérémonie : mais depuis le sacre de Ladislas surnommé Lostik ou le nain, la ville de Cracovie est en possession de cet honneur. Néanmoins, quand la guerre ou d’autres circonstances l’exigent, un roi peut fort bien être sacré