tout, & où ils faisoient autant craindre leur haine, qu’ils rendoient leur amitié désirable. C’est donc dans plusieurs autres sources qu’il faut chercher les causes de leur décadence.
2. En premier lieu, l’abaissement de la puissance royale diminua par degré la vigueur de ce grand corps. Plus le chef accordoit de prérogatives aux membres, & moins ils étoient portés à le seconder. La liberté ne songeoit qu’à s’affermir ; & pour le faire avec quelque ombre de raison, elle multiplioit les diettes & les autres assemblées publiques, d’où il suivoit que, pendant que les Polonois perdoient, dans de vaines délibérations, un tems précieux, dont ils auroient dû profiter pour se ranger sous leurs drapeaux, l’ennemi les battoit en détail, & les accoutumoit insenfiblement à porter le triste nom de vaincus.
3. En second lieu, les démembremens considérables que la république a essuyés, l’ont beaucoup affoiblie. Les palatinats de Smolensko & de Czernichow, la meilleure partie de ceux de Braclaw, de Kiowie &