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Page:Les Loisirs du chevalier d'Eon t1.djvu/253

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bien une intelligence habilement ménagée, rendroit de ce côté-là grands & rapides les progrès des armes Polonoises : & l’histoire ne permet pas d’en douter. À la France & à la cour de Vienne.5. Voilà de quelle manière pensent beaucoup de Polonois touchant les principaux intérêts de leur patrie à l’égard des puissances voisines : maintenant il convient de dire un mot sur l’intérêt qu’elle peut avoir de ménager quelques autres puissances plus éloignées. Le grand nombre tient ici pour maxime qu’une étroite liaison avec la France ne sauroit être que salutaire à la république. Effectivement on sent que cette cour peut mettre en sa faveur un poids considérable dans la balance, & qu’elle a plusieurs raisons essentielles pour ne point souffrir que la Pologne soit subjuguée. Une autre maxime gravée dans le cœur de la multitude, est que l’état doit cultiver, autant qu’il le peut, une bonne harmonie avec la maison d’Autriche, sans pourtant lui jamais ouvrir un accès au trône. Chaque gentil-homme connoit le sort de la Hongrie & de la Bohême ; deux exemples de cette nature ne sont que trop