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LES MILLE ET UNE NUITS,

nie, Salomon, grand prophète de dieu, pardon, pardon ! Jamais je ne m’opposerai à vos volontés. J’obéirai à tous vos commandemens… »

Scheherazade, apercevant le jour, interrompit là son conte.

Dinarzade prit alors la parole : « Ma sœur, dit-elle, on ne peut mieux tenir sa promesse que vous tenez la vôtre : ce conte est assurément plus surprenant que les autres. » « Ma sœur, répondit la sultane, vous entendrez des choses qui vous causeront encore plus d’admiration, si le sultan, mon seigneur, me permet de vous les raconter. » Schahriar avoit trop d’envie d’entendre le reste de l’histoire du pêcheur, pour vouloir se priver de ce plaisir. Il remit donc encore au lendemain la mort de la sultane.