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CONTES ARABES.

blement et ne lui accorderois point d’autre grâce que de lui laisser le choix du genre de mort dont il voudroit que je le fisse mourir. C’est pourquoi, puisque tu es venu ici aujourd’hui, et que tu m’as délivré, choisis comment tu veux que je te tue. »

Ce discours affligea fort le pêcheur. « Je suis bien malheureux, s’écria-t-il, d’être venu en cet endroit rendre un si grand service à un ingrat. Considérez de grâce votre injustice, et révoquez un serment si peu raisonnable. Pardonnez-moi, Dieu vous pardonnera de même. Si vous me donnez généreusement la vie, il vous mettra à couvert de tous les complots qui se formeront contre vos jours. » « Non, ta mort est certaine, dit le génie ; choisis seulement de quelle sorte tu veux que je te fasse mourir. » Le pêcheur le voyant dans la résolution de le tuer, en eut une douleur extréme, non pas tant pour l’amour de lui, qu’à cause de ses trois enfans dont il plaignoit la misère où ils alloient être réduits par sa mort.