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CONTES ARABES.

trouva fort bien ; car le lendemain en se levant, il s’aperçut, avec autant d’étonnement que de joie, que sa lèpre étoit guérie, et qu’il avoit le corps aussi net que s’il n’eût jamais été attaqué de cette maladie. D’abord qu’il fut habillé, il entra dans la salle d’audience publique, où il monta sur son trône, et se fit voir à tous ses courtisans, que l’empressement d’apprendre le succès du nouveau remède y avoit fait aller de bonne heure. Quand ils virent le roi parfaitement guéri, ils en firent tous paroître une extrême joie.

» Le médecin Douban entra dans la salle, et s’alla prosterner au pied du trône, la face contre terre. Le roi l’ayant aperçu, l’appela, le fit asseoir à son côté, et le montra à l’assemblée, en lui donnant publiquement toutes les louanges qu’il méritoit. Ce prince n’en demeura pas là ; comme il régaloit ce jour-là toute sa cour, il le fit manger à sa table seul avec lui…

À ces mots, Scheherazade remarquant qu’il étoit jour, cessa de pour-