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CONTES ARABES.

XVIe NUIT.

Dinarzade avoit tant d’envie d’entendre la fin de l’histoire du jeune prince, qu’elle se réveilla cette nuit plutôt qu’à l’ordinaire. « Ma sœur, dit-elle, achevez, je vous prie, l’histoire que vous commençâtes hier ; je m’intéresse au sort du jeune prince, et je meurs de peur qu’il ne soit mangé par l’ogresse et ses enfans. » Schahriar ayant marqué qu’il étoit dans la même crainte : « Hé bien, sire, dit la sultane, je vais vous tirer de peine. »

« Après que la fausse princesse des Indes eut dit au jeune prince de se recommander à Dieu, comme il crut qu’elle ne lui parloit pas sincèrement, et qu’elle comptoit sur lui comme s’il eût déjà été sa proie, il leva les mains