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CONTES ARABES.

XXIe NUIT.

Dinarzade ne fut pas paresseuse à réveiller la sultane sur la fin de cette nuit. « Ma chère sœur, lui dit-elle, je vous prie de nous raconter ce qui se passa dans ce beau château où vous nous laissâtes hier. » Scheherazade reprit aussitôt le conte du jour précédent ; et s’adressant toujours à Schahriar : Sire, dit-elle, le sultan ne voyant donc personne dans la cour où il étoit, entra dans de grandes salles, dont les tapis de pied étoient de soie, les estrades et les sofas couverts d’étoffe de la Mecque, et les portières, des plus riches étoffes des Indes, relevées d’or et d’argent. Il passa ensuite dans un salon merveilleux, au milieu duquel il y avoit un grand bassin avec un lion d’or