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CONTES ARABES.

pas si elle reçut le châtiment qu’elle méritoit ? » « Ma chère sœur, répondit la sultane, je ne demande pas mieux que de vous l’apprendre demain ; mais vous savez que cela dépend de la volonté du sultan. » Après ce que Schahriar venoit d’entendre, il étoit bien éloigné de vouloir faire mourir Scheherazade. « Au contraire, je ne veux pas lui ôter la vie, disoit-il en lui-même, qu’elle n’ait achevé cette histoire étonnante, quand le récit en devroit durer deux mois. Il sera toujours en mon pouvoir de garder le serment que j’ai fait. »