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CONTES ARABES.

des noisettes, des pignons, des amandes, et d’autres fruits semblables ; à une autre encore, elle acheta toutes sortes de pâtes d’amande. Le porteur, en mettant toutes ces choses dans son panier, remarquant qu’il se remplissoit, dit à la dame : « Ma bonne dame, il falloit m’avertir que vous feriez tant de provisions, j’aurois pris un cheval, ou plutôt un chameau pour les porter. J’en aurai beaucoup plus que ma charge, pour peu que vous en achetiez d’autres. » La dame rit de cette plaisanterie, et ordonna de nouveau au porteur de la suivre.

Elle entra chez un droguiste, où elle se fournit de toutes sortes d’eaux de senteur, de clous de girofle, de muscade, de poivre, de gingembre, d’un gros morceau d’ambre-gris, et de plusieurs autres épiceries des Indes ; ce qui acheva de remplir le panier du porteur, auquel elle dit encore de la suivre. Alors ils marchèrent tous deux, jusqu’à ce qu’ils fussent arrivés à un hôtel magnifique,