Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, I.djvu/313

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
277
CONTES ARABES.

que ce n’étoit pas le temps de satisfaire sa curiosité.

Zobéïde demeura quelque temps à la même place au milieu de la salle, comme pour se remettre de la fatigue qu’elle venoit de se donner en fouettant les deux chiennes. « Ma chère sœur, lui dit la belle Safie, ne vous plaît-il pas de retourner à votre place, afin qu’à mon tour je fasse aussi mon personnage ? » « Oui, répondit Zobéïde. » En disant cela, elle alla s’asseoir sur le sofa, ayant à sa droite le calife, Giafar et Mesrour, et à sa gauche, les trois Calenders et le porteur…

« Sire, dit en cet endroit Scheherazade, ce que votre majesté vient d’entendre, doit, sans doute, lui paroître merveilleux ; mais ce qui reste à raconter, l’est encore bien davantage. Je suis persuadée que vous en conviendrez la nuit prochaine, si vous voulez bien me permettre de vous achever cette histoire. » Le sultan y consentit, et se leva, parce qu’il étoit jour.